L'écologie en bas de chez moi - Iegor Gran

Publié le par Plume

ecologie basEdition : P.O.L

Parution : Février 2011

 

 

Il semble qu’aujourd’hui le développement durable soit la seule idéologie qu’il nous reste. De facture relativement récente, on la retrouve cependant partout, tout le temps. Elle accommode l’école, bien sûr, mais aussi le travail, le supermarché, la politique... Le Pape même s’y est mis. Sujet incontournable, consensuel ou presque... Iégor Gran a voulu comprendre. Était-il le seul à sentir le grotesque des discours moralisateurs, l’insupportable opportunisme marchand des uns et des autres, le culte du déchet, et cette curieuse manière d’idolâtrer la science – quand elle prédit l’avenir – tout en la rejetant quand elle est moteur de progrès ?... Comment font les français, ce peuple frondeur (au moins en paroles, sinon dans les actes), pour accepter ce culte du geste symbolique, cette immodération vers le bien pratiquée à dose homéopathique et imposée à tout le monde ? Le plus terrible dans ce déferlement de bonne conscience, c’est que l’on nous invite à ne plus penser. À mettre un sérieux bémol à la culture et à la civilisation au nom d’un danger imminent. Et comme le développement durable est une idéologie transversale, il permet d’aborder les sujets aussi variés (et passionnés) que les limites de la science, l’opportunisme politique, l’économie de marché, les rapports Nord-Sud, l’avenir de la civilisation, le rapport aux croyances, le rôle de la culture, etc. Iégor Gran ne s’en est évidemment pas privé, concevant son livre comme un arbre de Noël : sur le tronc central de la discussion de fond, il a accroché des notes de bas de page où il explore certains abysses de la bêtise humaine tout en faisant avancer le récit. Car il s’agit d’un récit tout autant qu’un essai, d’une autofiction tout autant qu’un roman.

 

Mon impression :

 

Attention grinçant et caustique ! Comme souvent, avec Iegor Gran...

Je ne reviendrai pas sur le débat faut-il ou non être écolo, cela ne servirait à rien. Je tiens simplement à souligner  qu'en dépit des efforts - justes et parfois souhaitables quand ils sont non seulement écolos mais surtout de bon sens et engagent le respect d'autrui comme de l'environnement général -  le fait est qu'aujourd'hui l'écologie est un débat  et un argument politique ainsi qu' un enjeu qui rapporte beaucoup, à certains...au détriment de beaucoup !

Petite question agaçante : pourquoi s'évertue-t-on à supprimer les sacs plastiques lors des passages en caisses ? Pour le bien-être de la planète bien sûr...ou pour pouvoir vous vendre un sac à quelques centimes d'euros ?

Alors soyons écolos, pourquoi pas, mais avec discernement et surtout soyons  attentifs, n'avalons pas tout et n'importe quoi au nom de la sacro sainte écologie.  Ne revenons pas en arrière, réfléchissons, pensons par nous-même.

Et c'est là que l'auteur nous emmène...au raisonnement !

Publié dans Lectures

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Y
<br /> Le principe me plait, mais la critique est parfois trop grosse et de trop mauvaise foi pour qu'elle emporte l'adhésion. Dommage !<br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> A mon avis, et pour avoir lu d'autres Iegor Gran (comme le Truog Nog, excellent !) C'est une bluette, une caricature de dénonciation qui veut justement créer un débat - ne serait-ce qu'avec<br /> soi-même -  sur ce que l'on avale trop facilement, trop vite, que l'on considère comme acquis ou vrai sans trop réfléchir. <br /> <br /> <br /> Je ne crois pas qu'il faille voir autre chose dans cette mauvaise foi (qui l'est en toute conscience, d'après moi)<br /> <br /> <br /> <br />