Le cas Eduard Einstein - Laurent Seksik

Publié le par Plume

Edition : Flammarion

Parution : 21 Août  2013

« Mon fils est le seul problème qui demeure sans solution. » Albert Einstein.
Le fils d Einstein a fini parmi les fous, délaissé de tous, jardinier de l'hôpital psychiatrique de Zurich. Sa mère, qui l'a élevé seule après son divorce, le conduit à la clinique Burghölzli à l'âge de vingt ans. La voix du fils oublié résonne dans ce roman où s entremêlent le drame d une mère, les faiblesses d'un génie, le journal d'un dément. Une question hante ce texte : Eduard a-t-il été abandonné par son père à son terrible sort ? Laurent Seksik dévoile ce drame de l'intime, sur fond de tragédie du siècle et d'épopée d un géant.
 


Être un génie, ou  simplement être d’intelligence normale n’est pas incompatible avec le fait d’engendrer un enfant déficient, mentalement diminué,  perturbé, handicapé ou non. Il existe des cas similaires dans toutes couches de la population. Belle leçon d’humilité : les difficultés et la souffrance n’ont pas de conditions sociales ou intellectuelles.

 

Eduard est un jeune homme brillant qui a effectué une année de médecine. Il a lu Jung, Freud et d’autres. C’est un être perturbé, schizophrène, suicidaire et parfois violent. Il voue à son génie de père une haine (et un amour) qu’il explique ou non, selon les jours.

 

Sans pathos l’auteur nous livre les ressentis et  pensées intérieures d’Eduard, de Mileva sa mère et d’Albert. Il replace aussi le contexte politique des années 1930 à 1950 au travers de leur vécu et de leur façon d’appréhender le nazisme, Hitler, l’Amérique, le Maccartisme, la neutralité Helvétique, avec les répercussions sur chacun d’eux.

 

C’est aussi l’histoire du couple Albert/Mileva, de leur séparation quand leurs fils étaient enfants, des incartades d’Albert, du coût d’une célébrité qui n’aura pas apporté que du bonheur.

 

Beaucoup de sensibilité et une perception aigue de l’âme humaine se dégage de ce roman d’une lecture fluide, agréable et  intelligente. Les lecteurs s’ouvrent sur une autre image de la maladie mentale mais aussi sur une autre image d’un génie et de l’interprétation qu’il a été faite de ses découvertes, de ses batailles, de ses convictions, de ses lâchetés et de ses failles.

 

A lire du même auteur  : "Les derniers jours de Stefan Zweig", tout aussi pertinent.

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Publié dans Lectures

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M
Thanks for sharing these wonderful books with us. I am sure my children would love to read this. I will buy few of these for sure. They like reading fantasy stories and harry potter series is their favorite. Keep posting more updates in your blog.
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D
Bonsoir, j'aurai aimé adoré ce roman mais c'est trop plat. J'ai été gênée par le fait que Seksik fasse parler Eduard Einstein. Pourquoi pas le faire avec les autres personnages, sinon, j'ai appris plein de choses, en particulier les traitements barbares pour essayer de soigner la schizophrénie. Bonne soirée.
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P
Personnellement, j'ai bien aimé le point de vue d'Eduard...<br /> L'auteur avait déjà écrit une biographie sur Einstein père, là il le rend très humain en somme.<br /> Ah les goûts et les couleurs (et heureusement, ça rend les choses bien intéressantes ;-) !)
J
J'ai beaucoup aimé aussi. Trois personnages magnifiques superbement mis en valeur par l'auteur. Je me laisserai sûrement tenter par Les derniers jours de Stefan Zweig.
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P
Je pense qu'il te plaira même si l'on découvre l'écrivain sous un jour plutôt déroutant...