Sunset Park - Paul Auster
Edition : Actes Sud
Parution : Septembre 2011 Traduction : Pierre Furlan
Peuplé de personnages qui sont autant d’écorchés vifs sur la scène pleine de bruit et de fureur du complexe roman familial qui les rassemble, Sunset Park explore les capacités de dévastation des traumatismes enfouis lorsque ces derniers viennent, de surcroît, à se trouver relayés par la cruelle évolution des sociétés matérialistes contemporaines. Ou comment sept ans après l’effondrement des Twin Towers, la crise des subprimes, portant un nouveau coup au rêve américain, oblige les individus à une douloureuse et radicale révision de la manière d’appréhender leur propre histoire à l’heure du crépuscule annoncé des valeurs.
Miles est un jeune homme brillant dont l’ambition comme la vie en général se sont arrêtées le jour de la mort de son demi-frère. Se sentant coupable, il a appuyé sur la touche « pause » de son existence et tente depuis d’assumer une culpabilité qui le ronge.
En quittant tout, en changeant radicalement de vie, il a agrandit ses failles internes comme celles de ses proches, même si ce n’est pas ce qu’il souhaitait.
La vie le renvoie à New-York où habite toujours son père. Reprendra-t-il contact ? Dépassera-t-il ses blessures pour réenclencher sur la touche « marche » de sa vie ?
Un roman sur la recherche de la place de chacun dans ce monde.
Certains passages sont un peu trop externes à l’histoire, l’auteur se laissant emporter dans des digressions qui peuvent sembler un peu longues.
Il y a cependant dans ce récit une force d’attraction et une certaine fascination que l’on retrouve dans chaque œuvre de Paul Auster, incitant à tourner les pages.
"...mais au bout du compte les livres révèlent moins du luxe que de la nécessité, et la lecture est une addiction dont il ne souhaite pas être guéri."
Lectrice inconditionnelle Paul Auster, j'ai trouvé qu'il manquait à « Sunset Park » la petite touche de magie d’écriture habituelle à l’auteur, est-ce parce que pour la première fois, l’éditeur a changé de traducteur ? Je suis donc restée sur ma faim, déçue...