Le polygame solitaire - Brady Udall
Edition : Albin Michel
Parution : Avril 2011
Golden Richards ne supporte plus sa vie : mormon polygame avec quatre épouses et vingt-huit enfants, sa petite entreprise de bâtiment est en train de couler et il vient de perdre deux enfants.
A la suite d'une rencontre dans le désert du Névada, il va trouver le moyen d'échapper à son quotidien et de mener une double vie.
Mon impression :
Voilà un roman comme je les adore ! Un bon gros pavé dans lequel on se sent bien, des personnages hauts en couleurs, une histoire à la fois extravagante et rondement menée, bref de purs moments de lecture bonheur !
Un bijou d'humour et d'émotion. On passe parfois du rire aux larmes.
Si vous souhaitez un roman dépaysant, mais intelligent, pour votre été : n'hésitez pas.
Oui il fait 737 pages, mais quand on est si bien dans l'histoire, pourquoi pas ?
Ce roman démarre ainsi :
"Pour le dire le plus simplement possible, c'est l'histoire d'un polygame qui a une liaison. Mais bien sûr, c'est beaucoup plus compliqué. La vie d'un polygame, même dépourvue de mensonges, de secrets et d'infidélités, est tout sauf simple."
Effectivement, comment voulez-vous que la vie de Golden Richards soit simple avec 4 épouses ; 28 enfants ; cette jolie famille plurale répartie dans 3 foyers distincts ; une entreprise qui bat de l'aile ; un chantier très "spécial" puisqu'il construit un bordel alors qu'il annonce partout qu'il s'agit d'une maison de retraite ; des responsabilités au sein de son église et une attirance envers une femme qui n'est aucune de ses 4 épouses....
Mais la vie n'est pas plus simple pour les 4 soeurs-épouses dans leur existence d'asservissement, d'ennui et de déception. Au programme : commérages, jalousies, mesquineries en tous genres, rien à elles qui leur appartienne en propre.
Que dire de la vie des enfants ? Et surtout de celle de Rusty, 11 ans, qui aimerait tant avoir sa mère un moment pour lui seul ; qui, ne sachant comment exprimer ce qu'il ressent ne peut que tenter d'attirer l'attention en multipliant les bêtises.
Aucune longueur, aucun passage de trop, aucun ennui en perspective
!