La passerelle - Lorrie Moore

Publié le par Plume

passerelleEdition : Editions de l'Olivier
Parution : Avril 2010  (Points poche : Avril 2011)
 
Tassie Keltjin est une vraie " country girl ". Elevée dans une ferme du Midwest, elle sait à peine ce qu'est un taxi et n'a jamais franchi les portes d'un restaurant chinois. Lorsqu'elle s'installe en ville pour ses études, elle plonge avec euphorie dans ce tourbillon de nouveautés : le campus, les cinémas, les longues discussions entre amis... Elle a vingt ans et tout à découvrir. Pour arrondir ses fins de mois, elle trouve un emploi de baby-sitter dans une famille atypique. Sarah dirige un restaurant à la mode; Ed a les cheveux longs, bien qu'il frôle la cinquantaine. Ils ont adopté une petite fille métisse, Mary-Emma. Rapidement, le tableau idyllique se décompose. Le couple est de plus en plus étrange et la couleur de peau de l'enfant confronte chaque jour Tassie au racisme ordinaire.
Avec une vivacité d'esprit proche de Grace Paley, Lorrie Moore dresse le portrait d'une jeune femme et de ses grandes espérances. Mais derrière l'ironie qui vise juste, c'est aussi un livre bouleversant sur la fragilité des apparences et sur une Amérique en plein désenchantement.
 

 Mon impression :

 

Quand une jeune campagnarde, fille de fermier, débarque dans une ville qui se dit progressiste, elle ne se doute aucunement de ce qui l’attend.  Tassie est insouciante et un peu naïve. Au moment d’aborder l’âge adulte, elle a 20 ans, ce qu’elle va vivre dans cette année là va rendre son regard plus sensible, plus observateur et ce qu’elle découvrira de la vraie vie la secouera pas mal.

Dans ce laps de temps, elle va être confrontée : à la ville ; à l’université ; à l’amour ; à l’hypocrisie ; au racisme ; à l’idéalisme politico-religieux ; à la mort ; à l’Amérique d’après le 11 septembre qui envoie se battre dans des contrées lointaines de jeunes hommes à peine formés au maniement des armes ; ainsi qu’au secret horrible du couple tout en apparences pour lequel  elle fait du babysitting.


 Ce livre est agréable, il y a beaucoup d’humour, parfois sarcastique ainsi qu’ une vision acérée et pertinente du côté obscur des US.


« Car tout le monde savait que tout était simple, sans complication : la vie rebondissait sur les vitres comme un insecte et puis, un jour, s’arrêtait net. »


Malgré tout il y a aussi  quelques longueurs, notamment toute la description des bribes de conversations des réunions du mercredi soir… je n’ai pas bien saisi l’intérêt de l’auteur à les reproduire.

 

Publié dans Lectures

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