Etranges rivages - Arnaldur Indridason
Edition : Métailié
Parution : Février 2013
Erlendur est de retour ! Parti en vacances sur les terres de son enfance dans les régions sauvages des fjords de l'est, le commissaire est hanté par le passé. Le sien et celui des affaires restées sans réponse. Dans cette région, bien des années auparavant, se sont déroulés des événements sinistres. Un groupe de soldats anglais s'est perdu dans ces montagnes pendant une tempête. Certains ont réussi à regagner la ville, d'autres pas. Cette même nuit, au même endroit, une jeune femme a disparu et n'a jamais été retrouvée. Cette histoire excite la curiosité d'Erlendur, qui va fouiller le passé pour trouver coûte que coûte ce qui est arrivé... C'est un commissaire au mieux de sa forme que nous retrouvons ici !
Pendant que ses deux collègues enquêtent (Voir "La rivière noire" et "La muraille de lave"), Le commissaire Erlendur est toujours en vacances. Mais fidèle à ses principes, et hanté par les disparitions, il se retrouve durant ces congés à chercher ce qui a bien pu arriver à Matthildur disparue il y a bien longtemps. Ce qui ne l'empêche pas de farfouiller dans son propre passé, ce qui est le pourquoi de sa présence dans cet endroit reculé d'Islande.
Cet opus est plus introspectif et nous laisse entrevoir les tréfonds d'Erlendur. Son passé n'a jamais été aussi présent et intrusif, sans doute à cause de cette période de vacances et le lieu où il les passe.
Du côté de ses investigations par rapport à Matthildur, le lecteur retrouve la ténacité du commissaire ainsi que sa persévérance, il n'est donc en rien déçu car elles sont bien présentes, l'aidant dans sa quête difficile.
Il est impossible de lâcher ce roman qui se déroule en milieu froid et hostile. Il s'en dégage une atmosphère différente des précédents romans d'Arnaldur Indridason. Il y a presque un un brin de "surnaturel" ou tout du moins de spirituel en plus d'une écriture concise et parfois poétique.
Lorsque le roman se termine, c'est sur une note qui fait dire au lecteur "Ah non, non ! La suite, vite... "
