Léviatemps - Maxime Chattam

Publié le par Plume

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Edition : Albin Michel

Parution : Octobre 2010

 

 

Paris, 1900. Guy de Timée, romancier à succès, vit pourtant dans les combles grinçants d’une maison close. Du jour au lendemain, il a tout plaqué. Femme, enfant, amis, réussite, il n’a plus supporté la pression, celle de réussir par tous les moyens, celle d’écrire ce qu’on attend de lui. Il a décidé de se lancer dans un roman policier qui plonge dans les bas-fonds de la civilisation, de ce Paris que le monde entier admire. Il veut être confronté au sang et à la violence. A la mort, qu’il appelle de tout son être.

Elle va surgir au milieu de la nuit en la personne de Milaine, jeune prostituée du lupanar, assassinée dans des circonstances particulièrement étranges. Et si elle n’était pas la première ? Qui rode dans les rues de la capitale, dans l’ombre de l’Exposition Universelle ? Quel est le sombre dessein de ce tueur de femme, qui ne laissera bientôt derrière lui que des costumes de peau ? En compagnie de la mystérieuse Faustine, de l’inspecteur Perotti et de Gikaibo, un Japonais impressionnant, sumo déshonoré, Guy va tenter de le découvrir…

Des cercles ésotériques de Paris aux merveilles de l’Exposition universelle, ils vont peu à peu mettre à jour un terrifiant secret, celui qui fascine tout homme depuis la naissance de la civilisation : le contrôle du temps.

 

Mon impression :

 

Après "La promesse des ténèbres", j'ai longtemps hésité à replonger dans un roman de Maxime Chattam. En effet, ce dernier opus m'avait écoeurée, vraiment. Pour moi, c'était un point de non retour, l'auteur avait été trop loin dans le temple du mal/gore, j'avais refermé le livre le coeur aux bords des lèvres. C'était très malsain et même si je ne doute pas un instant de la véracité du côté sombre de l'humain, il y a des limites à les décrire, en tout cas je le pense. Malgré mon habitude des polars et thrillers d'horizons divers et variés, là c'était trop.


Et puis, "Léviatemps" était là, à ma portée, depuis plusieurs mois. Je l'ai donc ouvert avec circonspection, me donnant le droit de le refermer à n'importe quel moment si jamais j'approchais l'overdose.

Bien sûr, on ne peut pas dire que c'est de tout repos, ni que les crimes et leurs descriptions ne sont pas recherchés, mais rien de pire que dans d'autres thrillers.

Mais où va-t-il chercher ses idées ? A l'instar de son héros, il observe, inspecte et dissèque le côté le plus sombre de l'âme humaine...Brrrr ! Faut-il y penser tout de même !

(Je me suis toujours demandée comment faisaient certains auteurs de romans de ce style pour décrire leurs scènes : sont-ils hantés ? Ils font des recherches, d'accord mais ont-ils des pulsions qu'ils canalisent par l'écriture ? Enfin, tant qu'ils en restent là... )

Bref, le roman se lit bien, le rythme est soutenu. Pour le côté bucolique, on se promène dans l'exposition universelle de 1900 comme si on y était et l'on en apprend beaucoup sur cette dernière.

La fin est quant à elle un peu rapide, même si le suspens est ménagé en brouillant les pistes.

Allez, une petit envie de vous faire peur ??

Publié dans Lectures

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L
J'ai passé un bon moment avec ce roman bien que je sois un peu déçue par rapport aux autres livres de l'auteur...
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P
Je suis d'accord qu'il a fait mieux ! Et la suite "le requiem des abysses" est retombée dans le gore...cette fois, j'abandonne vraiment.