La tour d'arsenic - Anne Birkefeldt Ragde

Publié le par Plume

Edition : Balland

Parution : Octobre 2011 (Janvier 2013 pour 10x18)

 

La vieille Amalie Thygesen, ancienne chanteuse de cabaret à la gloire éphémère, rend son dernier souffle.  Tandis que sa petite fille Therese se laisse prendre dans un tourbillon de souvenirs drôles, tendres, émouvants, le reste de la famille chante l’heure de la libération : débarrassés de la vieille femme fantasque au caractère trop bien dessiné. Comprenant mal ce manque de compassion et de respect, Therese va découvrir, au fil des objets qui ont fait la vie de Malie et des confidences récoltées, qui a été cette femme qu’elle croyait si bien connaître. Une femme que sa propre fille Ruby détestait cordialement, et que beaucoup craignaient. Comment peut-on susciter chez ses proches des sentiments aussi contradictoires ?
Dans ce roman multiple, Anne B. Ragde dépeint la cruauté et l’innocence de l’enfance, les conséquences insoupçonnées que peuvent avoir les petites décisions et les choix d’une vie sur notre descendance, et la façon dont les rêves de grandeur de chacun peuvent se côtoyer ou s’annuler.

 

En 2008 les lecteurs découvre Anne B.Ragde avec la « trilogie des Neshov » vendue à des millions d’exemplaires. "La tour d'Arsenic" est assez différente mais sait captiver par le don de l'auteur à nous faire entrer dans une univers différent.

Dans ce roman, l'auteur pose incidemment des questions comme : Par quel mystère peut-on être sympathique aux yeux de certaines personnes et haïssables à d’autres ? Surtout au sein de sa propre famille ? Et quel héritage émotionnel lègue-t-on ainsi ?

C’est là le fil conducteur de cette saga familiale à rebours.

A rebours car l’on commence avec la vie de Therese, la petite fille, pour remonter le temps avec celle de sa mère Ruby et terminer avec celle de la grand-mère Malie. Cette femme, personnage impressionnant, touchant, froid ou chaud selon les moments, déclenche la polémique au sein de sa famille,  car en remontant et en puisant dans son passé le lecteur comprendra sa capacité à aimer ou ne pas aimer, tout comme celle de se faire ou non aimer.

 

"Nous ne comprenons pas que ton pouls se soit arrêté, nous n'avons pas eu le temps de te dire adieu. Mais de tes amis les affectueuses pensées veillent auprès de ton lit silencieux.

Paix à ton âme ! Nous ensevelirons ta poussière dans l'amour."

 

Sans avoir le pouvoir hypnotique de "la trilogie des Neshov" ou de "Zona Frigida", cet ouvrage est d'une lecture plaisante et plus profonde qu'il n'y paraît.

Paru en Norvège plusieurs années avant la fameuse trilogie, le lecteur ne peut qu’avoir hâte de voir les autres romans de l'auteur enfin traduits et publiés…

 

Sur ce blog, du même auteur : "Zona Frigida"

 

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Publié dans Lectures

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C
Un roman qui figure dans ma PAL. Je l'ai acheté à cause de sa couverture. Du coup, ce que tu en dis me donne envie de l'en sortir...<br /> J'aime beaucoup les sagas familiales. Et le principe de remonter à rebours a l'air très intéressant..
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P
Oui, j'ai trouvé le principe intéressant et original...<br /> Par contre le titre ne me semble pas trop bien choisi... tu me donneras ton avis ?